Vendée : un plan maritime à 96 millions d’euros pour les ports et l’emploi

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La Vendée, c’est le quasi plein emploi : un taux de chômage à 6% et des poussières, qui fait rêver le reste du pays et nos voisins européens. La Vendée, c’est aussi 250 kilomètres de côtes et 140 kilomètres de plage, et des ports qui permettent au département de se placer en quatrième position dans les rangs de l’économie portuaire française : le plus connu, celui des Sables d’Olonne, deuxième plus gros élévateur de bateaux de la côte atlantique et très gros port de pêche ; mais en tout, ils sont 13 ports pour un seul département, et les recruteurs y sont en permanence à la recherche de monde, à tel point que de plus en plus, on voit fleurir sur les bas côtés ou le long des routes, des banderoles pour alerter les potentiels candidats sur le fait qu’il y a du travail à prendre dans le maritime, du côté des Vendéens !

« La Vendée est parmi les leaders pour le merlu, la lotte, la sardine, la conchyliculture et certains autres élevages marins, et la pêche vendéenne représente près de 100 millions d’euros chaque année », explique ainsi le COREPM (Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages marins) local.

 

Mais le département ne compte pas s’arrêter là, et met progressivement en place depuis quelques mois un grand « plan maritime Vendée », qui devrait être déployé jusqu’en 2023 et dont le financement atteint presque les 100 millions d’euros. Objectif : « booster à la fois l’aménagement du département sur la façade maritime, l’innovation et l’emploi », explique le comité de pilotage du projet. « Les ports sont de merveilleux outils de développement des territoires et de l’économie bleue », explique de son côté la direction du port des Sables d’Olonnes. « L’économie portuaire est un aménageur de territoire, une plateforme multimodale en liaison avec les 5 continents, un employeur pour des dizaines de milliers de personnes pour chaque infrastructure, en comptant les emplois maritimes et portuaires, mais aussi les emplois industriels et de services. On considère que pour 600 emplois portuaires, c’est 24 000 emplois induits ! Les dernières années ont été excellentes en termes de pêche, de trafic, les exportations comme les importations. Cette forte croissance témoigne aussi de la bonne santé des activités industrielles et logistiques vendéennes. Il est donc indispensable de poursuivre les démarches et les investissements autour de ces enjeux, et de développer ceux liés à la transition énergétique, puis de pérenniser ces nouvelles filières. Tout cela suppose évidemment la création de centaines, voire de milliers d’emplois ».

 

Autre promesse pour l’emploi, ce plan veut aussi répondre à la croissance du tourisme littoral et maritime en Vendée : « La mer est devenue une destination privilégiée pour 65% des Européens, et les côtes atlantiques ont de loin leur préférence », analyse la CCI de Vendée. « Près de 300 millions de nuitées pour les visiteurs français, et près de 100 millions de nuitées internationales par an. Mais les attentes de la clientèle évoluent et la pression de la concurrence devient forte avec les pays de l’est et du sud de l’Europe, il faut donc moderniser, développer, dépressuriser nos équipements pour continuer à être attractifs. Aujourd’hui les visiteurs veulent faire l’expérience du littoral sur toute son étendue et pas forcément en restant au même endroit. Et tant mieux car cela permet de soulager certaines zones où l’environnement est menacé par le tourisme. Mais cela suppose des aménagements, de nouvelles infrastructures, de nouvelles capacités d’accueil, de transport, en particulier pour le tourisme nautique et maritime. Offrir davantage d’expériences de croisières, de loisirs, etc… et là encore, cela sous-entend un fort développement de l’emploi. Le tourisme en région Pays de la Loire, c’est près de 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an, c’est-à-dire 8 % du PIB régional. Le tourisme littoral représente 44 % du chiffre d’affaires touristique régional, 3,3 milliards d’euros par an. Le littoral concentre 73 % des lits touristiques marchands des départements des Pays de la Loire. Soit 13 000 emplois directs plus 20 000 saisonniers supplémentaires, presqu’un emploi sur deux dans la région. Et vous l’aurez compris, c’est loin d’être terminé ».