Conférence des Nations Unies sur le Commerce : le transport maritime en grande forme

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L’an dernier, – et la tendance doit se poursuivre cette année -, la Cnuced, la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement, indique que le commerce maritime mondial a repris très largement du poil de la bête par rapport aux années précédentes, et se porte bien et même, très bien : près de 11 milliards de tonnes de marchandises échangées sur une année complète, et l’année 2018 devrait enregistrer des transactions dans les mêmes proportions, voire encore plus élevées : une très bonne nouvelle pour l’emploi sur le marché de la containerisation.

 

« C’est inédit depuis au moins 5 ans, d’aussi bons chiffres », explique l’organisation internationale dans son cinquantième rapport annuel, publiée ce mois d’octobre 2018. « La croissance du secteur n’a pas été aussi performante et rapide depuis 2012. Pour cette année, toutes les projections portent à croire que les volumes continueront à croître, 2018 s’étant pour le moment déroulée sous les mêmes auspices que 2017. Le secteur table notamment sur certains segments qui marchent très très bien, le transport de marchandises par containers, le vrac, le sec, un peu moins les tankers ». Seule ombre au tableau : la guerre commerciale larvée entre Washington et Pékin, qui se menacent mutuellement quasiment toutes les semaines de nouvelles taxes sur les importations (voir notre article), et la tentation des populismes des partis d’extrême-droite dans de nombreux pays du monde, partis dont les idéologies flirtent souvent avec un protectionnisme agressif.

 

Autre chiffre parlant : celui du bénéfice net des entreprises de transport par containers, puisqu’il s’élève à un peu plus de 6 000 000 000 d’euros (7 billions de dollars). « Les revenus de l’industrie du transport maritime ont augmenté dans toutes les branches du secteur du fret maritime, ce qui représente un énorme levier de croissance pour l’emploi maritime », confirme la Cnuced. « Le tonnage de la flotte internationale a augmenté de 3,5%, alors que la croissance ralentissait depuis quelques années, cette reprise à la hausse est un signe fort. 3,5%, c’est l’équivalent de 45 millions de tonnes brutes, ce qui signifie que pour continuer à faire face à la demande les entreprises vont devoir continuer à recruter ».

 

Parmi les explications de ces excellents résultats, de vrais progrès des acteurs du secteur au niveau des nouvelles technologies et des énergies propres. « Les avancées technologiques comme la mise en application du concept de blockchain sur ce type de logistique a permis, clairement, d’améliorer la rentabilité des trajets pour les navires, la traçabilité des cargaisons, et la relation clients via internet », explique un cadre du groupe CMA CGM, leader mondial du transport maritime. (voir aussi notre article sur la blockchain). « L’autre facteur explicatif, c’est la montée en puissance de ce type d’échanges avec l’Afrique, qui est la porte à côté des ports européens et qui représentent donc pour la France en particulier, un énorme potentiel de développement portuaire et l’emploi maritime sur l’ensemble du littoral de l’hexagone, le sud en particulier mais aussi toute la façade atlantique, de la Manche et de la mer du nord ».