Travailler à bord d’un sous-marin : la marine nationale recrute !

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Ils travaillent chaque jour à bord de l’un des quelques sous-marins français chargés de la dissuasion nucléaire : on les appelle, logiquement, les « sous-mariniers ». Et chaque année, de nouvelles recrues viennent enrichir les effectifs du bord : entre 250 et 300 marins, venus d’autres corps de l’Armée ou directement embauchés après leurs études. « Cela va du matelot au commandant », explique un responsable du Bureau des Equipages de la Flotte et des Marins des Ports (PM2).

« Des équipages d’une centaine d’hommes, qui effectuent des missions de 2 à 3 mois au fond des océansIl faut avoir vraiment la vocation, parce que cela signifie 60 ou 90 jours sans aucun contact avec le monde extérieur, en vase clos, dans la promiscuité, avec des douches seulement tous les deux ou trois jours, l’eau ultra rationnée, et le danger de la claustrophobie qui guette au bout de tant de jours sans voir ni entendre sa famille, sans nouvelles, sans téléphone portable, sans rien d’autre que l’esprit d’équipage…. Qui est aussi très important : le sens du collectif, la solidarité, la sociabilité sont des atouts et des qualités nécessaires. Mais c’est aussi un panel de métiers passionnants, riches, jamais ennuyeux, excitants, et qui créent des liens très forts ».

Les FSM (Forces Sous-Marine) recrutent toute l’année, des profils de marins aussi divers qu’ingénieurs en systèmes d’armes nucléaires, personnel atomicien, opérateurs de sécurité et de plongée, mécaniciens du naval, maîtres de central, cuisiniers, navigateurs timoniers, matelots machines, détecteur anti-sous-marin, techniciens de maintenance, experts en acoustique, commandants… « Nous sommes toujours à l’affût de nouvelles recrues, parce que ce sont des métiers qui requièrent à la fois de hautes compétences techniques pour certains postes, des expertises très poussées pour pouvoir vivre sur un bâtiment d’une complexité extrême, l’un des engins les plus élaborés que l’homme ait jamais imaginé, et en même temps ces compétences doivent être couplées avec une réelle capacité à vivre en collectif et à gérer ses émotions dans un milieu particulier et vite angoissant : il ne faut pas oublier que les hommes vivent pendant une très grande partie de l’année dans des bâtiments qui transportent chacun plusieurs centaines de tonnes de missiles nucléaires… », explique le SIRPA (Service d’Informations et de Relations Publiques de la Marine).

Sur l’ensemble des effectifs, quelques 4000 personnes pour composer la FOST, la Force Océanique Stratégique, environ 1500 marins sont autorisés à naviguer sur les 4 SNLE, les Sous-marins Nucléaires Lanceurs d’Engins : le Terrible, le Téméraire, le Triomphant et le Vigilant, mais aussi sur 6 autres sous-marins que l’on appelle des SNA, des Sous-marins Nucléaires d’Attaque. Mais la FOST recrute aussi des non navigants, c’est-à-dire des unités assurant le commandement et le soutien aux équipes en mer : « Des personnels qui travaillent dans les états-majors, les bases opérationnelles, les stations de transmission, les escadrilles, les centres d’interprétation et de reconnaissance acoustique », explique le commandement des Forces Sous-marines et de la Force Océanique Stratégique. Des sites implantés dans plusieurs régions de France : à Rosnay dans l’Indre, à Sainte-Assise, en Seine-et-Marne, près de Carcassonne dans l’Aude, à Kerlouan et à l’Ile Longue dans le Finistère, à Brest, ou encore à Toulon.




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