Symphony of the Seas : livré en mars, le plus grand paquebot du monde emploiera près de 2500 personnes

Temps de lecture : 3 minutes

Son nom : la symphonie des mers, «Symphony of the Seas». Son titre : plus gros paquebot du monde ex aequo avec Harmony of the Seas, son jumeau, construit comme lui sur les chantiers de l’Atlantique. Sa date de mise en service : le 23 mars 2018, date à laquelle STX, son constructeur à Saint-Nazaire, devra le livrer à son propriétaire américain, l’armateur et organisateur de croisières de luxe RCCL (Royal Caribbean Cruises Limited Compagny). C’est un géant, une ville flottante, un monstre maritime qui mesure très exactement 66 mètres de large, 362 mètres de long, et représente un défi technique inouï : depuis octobre 2015, plus de 6000 salariés se sont relayés sur les ponts dans un concert quasi permanent de perceuses, de marteaux piqueurs, de scies et de soudure, au milieu du ballet des peintres, des architectes et des conducteurs de travaux.

 

« Nous en sommes aux finitions aujourd’hui, après plus de 3 années de travail intensif, et tout est quasiment prêt : les salles de spectacles et de restaurants, la patinoire, le centre aquatique…. On peut dire ici que, si le luxe et le gigantisme ont atteint des sommets, de la même manière en terme de construction on n’est pas très loin des limites de hauteur, de longueur, de largeur que l’on peut atteindre… même si des projets de navires plus gros sont déjà en route », explique Pascal Favreau, responsable de la construction du navire, lors d’une visite de presse.

 

30 kilomètres de couloirs, des milliers de cabines, « ce bâtiment est une merveille, c’est un honneur de se voir confier un tel navire », s’enthousiasme le commandant du paquebot, Rob Hempstear, dans les starting blocks, très impatient de la mise en route de cette ville flottante extraordinaire. « Je ne suis pas inquiet, car nous avons fait passer la sécurité avant tout, tout au long de ces 3 années de travaux. Sans sécurité, quand vous pilotez un monstre pareil, vous n’êtes pas grand-chose, c’est la clé pour les clients comme pour l’équipage ». Avant la livraison définitive, il a pu savourer un avant-goût des sensations éprouvées à la commande de cette extraordinaire mécanique, avec des essais en mer qui ont duré 4 jours et ont permis d’homologuer définitivement les performances du Symphony.

 

« Jusqu’à peut-être une heure avant la livraison, il y aura de l’activité à bord, il faut encore terminer de peindre, de tapisser, de poser les sols et de peaufiner les installations électriques et sanitaires, c’est un défi pour nous de livrer à temps mais nous y parviendrons ! Nous sommes bien entraînés car nous avons déjà réalisé le frère du Symphony, l’Harmony, et c’est toujours moins difficile quand c’est votre deuxième bébé !!! », reprend Pascal Favreau. « Nous avons essayé de penser absolument à tout, il y a même un hôpital à bord, un commissariat et une prison ! Pour faire fonctionner tout cela, avec quelques 6000 passagers à bord, il faudra en permanence un peu plus de 2200 personnes pour composer l’équipage. Serveurs, animateurs, danseurs sur glace et autres artistes pour les spectacles, femmes de chambres, maîtres d’hôtels, grooms, cuisiniers, caissières, barmen, etc etc…. ».

 

Le navire entamera la saison en Méditerranée, puis il traversera l’océan Atlantique, direction l’Amérique du Nord et la plus grande ville de Floride, Miami. Sa construction aura coûté à l’armateur près de 2 milliards de dollars canadien, soit l’équivalent d’un milliard 200 millions d’euros, et c’est le treizième paquebot de ce type fabriqué à Saint-Nazaire, dont les chantiers navals sont aujourd’hui reconnus comme les meilleurs au monde. Toujours pour le même client, le prochain chantier démarrera dans la foulée, avec la construction du « Celebrity Edge » et de ses 3 frères, toujours des paquebots de luxe mais de plus petite taille.

 

 




2 commentaires

jackplouf le 7 mars 2018

Sait on combien de marins seront employés?
et sous quel pavillon?

Azirou le 2 mars 2018

Remplacer couloirs par coursives,et frères par sœurs (Sisteron ships). Merci.

A lire également

Ce site utilise des cookies pour vous offrir le meilleur service. En poursuivant votre navigation, vous acceptez l’utilisation des cookies.En savoir plusJ’accepte